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21 mai 2007 1 21 /05 /mai /2007 09:36

2007 : l’Écosse vers l’indépendance ?

L’an prochain, l’Écosse va fêter le tricentenaire de l’Acte d’Union, à sa façon

samedi 5 mai 2007 - Ronan Blaise

Le 1er mai dernier se sont déroulées, à Edimbourg, les commémorations du tricentenaire de l’Acte d’Union anglo-écossais de 1707 : acte juridique fondateur du Royaume-Uni de Grande Bretagne supprimant le Parlement d’Écosse. Or, cet anniversaire n’est finalement pas si festif que ça...

En effet, on se rappellera que le Parlement écossais a été restauré il y a quelques années : en 1998 (« Scotland Act »), suite à la tenue d’un référendum s’étant déroulé l’année précédente, en 1997.

L’Écosse ayant alors accédé à un statut d’autonomie sur un certain nombre de compétences (comme la santé, l’éducation ou les questions sociales) pour lesquels les députés « britanniques » de Westminster n’ont désormais plus leur mot à dire.

Or, le surlendemain des commémorations du tricentenaire de l’Acte d’Union auront justement précisément lieu des élections législatives pour renouveler les membres du Parlement d’Écosse, élu en mai 1999.

Des élections lourdes de menaces pour l’avenir d’un Royaume-Uni fondé il y a à peine trois cent ans...

Un premier pas vers l’indépendance ?

En effet, pour ces prochaines élections, un parti politique est d’ors et déjà très clairement donné vainqueur par les instituts de sondage (avec aujourd’hui plus de 25% des intentions de vote et environ cinq points d’avance sur leurs principaux concurrents...) : c’est le SNP (Scottish National Party), parti nationaliste et séparatiste écossais qui, avec le soutien appuyé de personnalités comme l’acteur Sean Connery, milite ouvertement pour l’indépendance de l’Écosse et pour sa sortie du Royaume-uni [1].

Un parti dont la victoire annoncée pourrait alors ouvrir la voie à une éventuelle scission du Royaume-Uni. En effet, leur leader Alex Salmond l’a très clairement promis : si jamais le SNP remporte effectivement les élections et s’il est désigné premier ministre, il soumettra alors dans les cent jours au Parlement d’Écosse un projet de loi prévoyant l’organisation d’un référendum sur l’indépendance de l’Écosse.

Lequel référendum d’autodétermination pourrait donc être organisé autour de la question suivante : « Êtes-vous d’accord pour que le Parlement écossais négocie un nouvel accord avec le gouvernement britannique afin que l’Écosse devienne un État souverain et indépendant ? ».

L’indépendance, pourquoi faire ?!

Alors, bien entendu, la prochaine victoire électorale des séparatistes écossais n’est actuellement absolument pas acquise d’avance et l’indépendance de l’Écosse et sa sortie du Royaume-Uni ne sont sans doute pas pour tout de suite.

Mais envisager que l’Écosse quitte le Royaume-Uni n’a aujourd’hui plus rien de farfelu. Et, à l’heure actuelle, nombre d’Écossais commencent manifestement à se dire que l’indépendance de l’Écosse n’est sans doute pas une si mauvaise idée que cela.

D’abord parce que l’actuelle majorité parlementaire « Labour-LibDem » qui siège aujourd’hui à Edimbourg depuis mai 1999 n’a visiblement plus assez de soutien populaire pour s’y maintenir. Ensuite parce que les Conservateurs ne représentent pas aujourd’hui en Écosse une alternative crédible. Enfin parce que les électeurs écossais semblent aujourd’hui prêts à franchir le pas et à porter le SNP aux affaires.

Une résurgence indépendantiste que l’on peut également expliquer par le pétrole : le SNP affirmant que 90% du pétrole de la mer du nord aujourd’hui exploité par des firmes britanniques appartenait à l’Écosse (et que les revenus qui en étaient aujourd’hui tirés devaient alors revenir aux Écossais...).

Une manne pétrolière aujourd’hui évaluée (en se fondant sur des prévisions optimistes quant à l’évolution du cours du pétrole...) à environ 270 milliards d’euros d’ici à dix ans : une manne pétrolière qui viendrait apporter une crédibilité nouvelle aux projets économiques et sociaux du SNP.

L’indépendance : quelles conséquences ?

Cette indépendance, en tout cas, aujourd’hui plus de 50% des Écossais (dans une enquête commandée, en cette fin novembre dernier, par l’Institut YouGov à la demande du SNP) et près de 60% des Anglais (dans une enquête récemment réalisée par « The Sunday Telegraf ») semblent y être aujourd’hui favorables.

De plus, les Anglais ne sont finalement pas si mécontents que cela à la perspective de ne plus voir dans l’avenir leurs lois « anglaises » être votées par une majorité renforcée par des députés écossais... Précisément alors que le Parlement de Westminster n’a absolument plus son mot à dire sur certaines questions ne relevant plus, depuis 1998, que du Parlement autonome d’Edimbourg.

Une indépendance écossaise qui pourrait alors, en tout cas, avoir des conséquences catastrophiques pour le parti travailliste actuellement aux affaires au Royaume-uni. Puisque l’indépendance de l’Écosse lui ferait ainsi perdre une quarantaine de députés sans lesquels l’actuelle majorité n’est absolument pas viable (et serait bien incapable de faire passer ses projets législatifs).

Mais une indépendance écossaise qui pourrait avoir des conséquences positives pour l’Angleterre... et pour l’Europe. Puisque cette indépendance permettrait enfin à l’Angleterre de prendre la mesure de sa vraie place dans le monde plutôt que de se reposer, comme aujourd’hui encore, sur les lauriers fanés d’une époque impériale décidément à jamais révolue...

Alors, l’Écosse : nouvel État indépendant dans quelque future Union européenne à 28, 29 ou 30 États membres ? À voir...

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