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  • : ASSOCIATION TERRE CELTIQUE
  • : L'Association Terre Celtique prône les valeurs traditionnelles de la famille, du travail et des cultures ancestrales. Si vous êtes intéressé par le fait de rejoindre une association qui bouge, qui ose manifester son appartenance à la culture Celte et en est fier, si vous aussi en avez assez de subir rejoignez nous afin d'être plus fort, solidaire et unis. Plus qu'une Association nous sommes une famille !!!! Nous vous proposons: Une ambiance qui correspond à vos idées, Des sorties en extérie
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4 mai 2007 5 04 /05 /mai /2007 14:47

245265811-b1013e5af6-o.jpgLolita : Son calvaire commence à Benin City (03.05.2005)

Témoignage d’une prostituée rongée par le sida

Lolita est Nigériane et a seulement 26 printemps lorsque son témoignage est récolté. Son parcours est une illustration parfaite du calvaire de plusieurs milliers de femmes africaines. La prostitution a fait d’elle une droguée et une alcoolique que le sida précipite dans les bras de la Grande Faucheuse.

La prostitution chez les femmes africaines prend de plus en plus d’ampleur en Europe et plus particulièrement en France. Alertée sur le sujet par Amely-James Koh Bela [1], Afrik a décidé à sa manière de tirer la sonnette d’alarme. Ainsi nous vous proposerons dans les semaines à venir des témoignages récoltés par la Camerounaise entre 1995 et 2000 ainsi qu’une série d’articles de la rédaction sur la prostitution des femmes, des enfants mais aussi celle des hommes africains.



« Si seulement j’avais su ce qui m’attendait dans ce monde de fou, ce monde que tout le monde admire, ce monde où ils veulent tous venir, [...] Un monde où, nous les prostituées africaines, sommes considérées comme de la merde, des esclaves à qui on fait manger des excréments et boire des urines. On trouve normal que des malades, des pervers, des gens riches utilisent leur pouvoir et leur argent pour faire des choses aussi graves sur des êtres humains.

On dit que nous sommes adultes donc consentantes. C’est faux car personne ne m’a demandé mon avis avant de me jeter dans cette merde. J’ai été forcée et menacée. Et si nous sommes adultes, que fait-on des enfants qui sont dans ces milieux ? Des enfants de tous les âges. Et plus ils sont jeunes, plus ils coûtent chers. Ce ne sont pas les pauvres qui peuvent payer des sommes aussi énormes, leurs salaires ne suffiraient pas...

« Je n’ai plus peur »

Je suis révoltée et je n’ai plus peur, de toutes les façons mes jours sont comptés. Mon sida est en phase terminale. Ils ont plus de respect pour leurs chiens que pour nous, je sais que toutes les filles ne passent pas par les mêmes étapes que moi. Mais je sais ce qui se passe dans ce milieu et les filles nient tout par peur des représailles. Leur argent leur donne des droits sur notre vie... Si la drogue, le sida et l’alcool ne me tuent pas, leurs saletés que j’ai avalées ainsi que celles de leurs chiens sans oublier tous les coups que j’ai pris, suffisent à me tuer...

J’ai supplié le Dieu de me pardonner et de me reprendre. Personne ne peut vivre avec ce que j’ai dans la tête, il suffit que je ferme les yeux pour que ces horreurs me reviennent. Et tous les jours, toutes les nuits c’est le même calvaire, c’est une torture. Que quelqu’un m’aide à en finir, je n’ai plus la force de tenter quoi que ce soit. Bon Dieu ! Je voudrais juste une moment de répit, un repos. En finir avec ce monde, partir, partir, juste partir...

Recrutée sur Internet

Mon calvaire à commencé à Lagos, je suis tombée sur une annonce sur Internet où un homme d’affaires cherchait des filles désirant se marier pour son agence matrimoniale. Il y avait des photos : des cas de mariage réussis. J’ai aussi répondu à des annonces dans des magazines qu’on trouve un peu partout maintenant. C’est allé très vite. Le monsieur m’a contactée et nous communiquions par Internet. Il m’a proposé des choses qu’aucune femme ne peut refuser. Le rêve quoi ! En moins de trois mois, j’avais tout le nécessaire pour partir pour Londres. Il m’avait donné des noms de personnes à voir et tout s’est passé sans problème. Il fallait juste que j’aille à Benin City (ville du Nigeria, ndlr) chercher un petit colis pour lui. J’ai été très surprise de voir que le colis en question, c’était trois petits garçons entre huit et douze ans. Leurs passeports étaient prêts, les visas aussi. Tout était ok. Je suis allée voir un monsieur que les gens appelait "sorcier" qui m’a donné des instructions.

Notre voyage passait par le Ghana et là-bas, quelqu’un d’autre devait nous remettre des passeports du Libéria, et c’est avec ces nouveaux passeports que nous sommes partis pour Londres. Ils nous permettraient d’obtenir plus rapidement le statut de réfugiés à destination. Nous sommes partis après trois jours dans un bidonville d’Accra où nous devions nous cacher, pour éviter la jalousie de ceux qui n’avaient pas notre chance... Le plus jeune des garçons est tétanisé par la peur : il pleure beaucoup, il tremble et ne dit pas un mot, seul refuge, mes bras qu’il quittera juste pour que j’aille aux toilettes ou me laver...

Des enfants sans défense

A l’aéroport, mon fiancé m’attendait ainsi que celui qui devait récupérer les enfants. La séparation fut pénible. Il a fallu beaucoup de force pour détacher le plus jeune garçon de moi, je n’ai d’ailleurs plus vu ou eu des nouvelles de ces enfants. J’ai suivi cet homme dont je ne savais rien sinon qu’il se faisait appeler "BRYAN". A peine arrivée chez lui, le cauchemar a commencé. D’abord, il fallait faire plus ample connaissance. J’ai voulu résister pour lui expliquer que j’avais besoin d’un peu de temps, que ce n’était pas facile de se donner ainsi à quelqu’un qu’on connaît à peine. Mais la fermeté avec laquelle il m’a attrapée m’a fait céder immédiatement. Mes premières heures sur le sol anglais furent des heures de viol sur le tapis d’un salon. Je ne devais rien dire. Il se reposait, buvait du whisky et recommençait des choses douloureuses et dégoûtantes dont j’ignorais l’existence. J’ai cru que j’allais mourir.

J’étais obligée de faire ce qu’il voulait, je ne connaissais que lui, et il avait pris mes papiers. Après avoir abusé de moi, il m’a demandé de visionner des cassettes où on voyait des filles avec des animaux et il m’a dit de bien regarder ce que font les filles. Car je devrais en faire autant. Ma venue lui avait coûté beaucoup d’argent que je devais rembourser. Et aussi, comme il est gentil, il va nous trouver des marchés, des tournages et nous partagerons l’argent à parts égales. Il m’a dit qu’il me donnerait quelque chose pour me donner le courage car il m’en faudrait, mais au bout, il y a de l’argent. Beaucoup d’argent. Le petit truc pour me donner du courage, c’est de la drogue. C’est ainsi que, trois semaines après mon arrivée sur le sol anglais, je suis devenue actrice de films X avec les animaux entre Amsterdam, Berlin, Paris et Londres, ma résidence.

Des femmes et des animaux

Une à deux fois par semaine, j’allais dans des studios de tournage ou chez des particuliers tourner ces cochonneries. Parfois le maître du ou des chiens nous rejoignait et ça donnait une scène qui donne la nausée. Le chien et son maître en même temps, avec l’épouse qui regarde ce cirque, amusée, en sirotant un cocktail. Je me droguais et buvais un coup avant car je n’aurais pas pu le faire sans planer. Ces animaux en moi, leur bave, leur poils, leur mauvaise haleine, les coups de griffes et la violence due aux encouragements des maîtres dont les ordres peuvent faire passer le rythme des animaux de mou à violent. Et vous en dessous, vous encaissez ces coups. Je pleurais, je criais, les yeux fermés, je priais encore ce Bon Dieu de me prendre. Qu’est ce que j’étais en train de faire ? Ma pauvre mère en mourrait si seulement elle le savait. Pour éviter qu’elle se pose des questions, je lui envoyais de l’argent et des photos soigneusement mises en scène par Bryan...

Le pire des moments était quand il fallait faire des caresses buccales à ces animaux. Ne pouvant pas leur mettre des préservatifs, les rapports étaient sans protection et le monsieur disait que je ne risquais rien car Dieu avait bien fait les choses. Il était impossible qu’une fécondation ait lieu. Pendant des années, je n’ai fait que ça : des milliers de litres de déjections animales dans mon estomac. Mon corps est tellement sale qu’aucun enfant ne peut se développer dedans. Un jour pour agrémenter les tournages, la femme du maître des chiens est allée chercher des chiots de quelques jours qu’elle a mis à mes seins. C’était très douloureux car ils tiraient de toutes leurs forces car rien ne sortait. Les professionnels revendent ces cassettes par milliers dans le monde et les particuliers se les repassent à domicile entre soirées avec des amis pervers autour d’une bouffe.

Ma famille vit bien et moi je vis avec le sida

Je dois avouer que j’ai eu beaucoup d’argent. J’ai construit chez moi et ma famille vit bien. Je paie la scolarité des plus jeunes et je suis respectée et adulée. Ma famille est fière de moi, car elle ignore tout. Par gourmandise, j’ai augmenté les cadences de tournage, cela a aussi augmenté mes revenus, mais aussi les doses de drogue et l’alcool. Pendant les périodes mortes, il me prêtait à un ami dans le Sud de la France, car pendant l’été, dans certains bateaux au bord de la mer, avec l’arrivée de célébrités, il y a un grand marché de prostituées et de la drogue. Il y a des orgies des nuits entières et ça rapporte gros. Ça permet de changer d’activités et de se faire de l’argent toute l’année.

C’est peut-être là-bas que j’ai contracté le virus du sida, mais n’étant pas surveillée de façon régulière, la maladie a été découverte trop tard, j’ai été abandonnée sur la plage de Saint Tropez. Bryan a disparu et changé d’adresse. C’est une prostituée polonaise qui m’a aidée mais comme elle ne pouvait plus assumer mes doses de drogue, en plus de tout ce qu’elle faisait pour moi, elle m’a présentée à une fille africaine dans le métier qui m’a parlé de cette association qui s’occupe des femmes africaines atteintes de sida... Ma maladie est en phase terminale, je n’aurai pas trente ans, mon corps est recouvert de boutons infectés, je suis droguée, anorexique, alcoolique. Et il m’arrive encore de faire des passes, mais je fais attention aux clients qui ne savent rien de ma situation. Je ne les mets pas en danger, c’est pour me payer mes doses de drogue et l’alcool. Je prends ces cochonneries pour accélérer ma fin. Les images me torturent et c’est un poison qui me tue à petit feu. C’est la pire des morts... Qu’est ce que je regrette d’être venue dans ce monde. Chez moi, je serais saine, épouse et mère... »

Propos recueillis par Amely-James Koh Bela

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2 mai 2007 3 02 /05 /mai /2007 23:32

non-a-laprost.gifprostitution-afrik-com-1-.gifTerre Celtique devant ce fléau sur Lille (région Nord-pas-de-calais 59/62), va sortir deux fois par semaine dans les quartiers chauds de Lille afin « d’épingler » les consommateurs d’esclaves sexuelles.

la demande créant l’offre nous allons essayer de faire tomber la demande par le moyen suivant : nous sortirons deux fois par semaine à des jours et heures non fixés et nous relèveront la plaque d’immatriculation et le modèle de voiture des consommateurs que tous pourront consulter sur notre site.

En effet comment ces consommateurs de jeunes femmes peuvent encore en sachant ce que ces femmes et leurs familles subissent pour arpenter nos trottoirs (voir notre article prostitution africaine), aller payer un service que leurs femmes leurs rendent gratuitement et par amour? Comment peuvent ils encore embrasser leurs enfants et femmes en rentrant chez eux avec le sentiment du devoir accompli ? Pourquoi ne dépassent t’ils pas l’instinct des chiens en chaleur?

De plus ces femmes sont souvent en situations illégales sur notre territoire cela favorisera peut être la la chute de l’immigration clandestine sur notre territoire, alors rdv dans quelques jours pour les premiers consommateurs d’esclaves.

celte59

  

se sont rendu coupable ce soir de participation active à la traite des femmes africaines en les méprisant et en les dévalorisant un peu plus, en les consommant comme de vulgaire marchandise sur un parking miteux les clients suivants

 

          ce 03/05/2007

        22H48 IMMAT/ 8933 XN 58

        23H42 IMMAT/ 3558 TF 61

        23H55 IMMAT/ 9596 YK 58

          ce 04/05/2007

         00H09 IMMAT/ 379 CBX 58

         00H11 IMMAT/ 262 VQ 61
 

      ce 17/05/07

    00h10 IMMAT/ 239 CPL 58

    00h23 IMMAT/ 186 CKL 58

    00h45 IMMAT/ 992 BQM 58

    00h54 IMMAT/ 385 CJF 58


      ce 06/12/07

    IMMAT/ 419 CEK 58
   
    IMMAT/ 523 CFD 58

    IMMAT/ 4797 XK 20

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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2 mai 2007 3 02 /05 /mai /2007 20:36
LA PROSTITUTION AFRICAINE EN FRANCE


UN DES PLUS GRANDS FLEAUX

La prostitution est l'un des plus grands fléaux qui bafouent la dignité humaine et précarisent la société à l'aube de ce troisième millénaire. Elle est le reflet de la misère morale et physique qui caractérise les régions entières de certaines parties du monde. Même si on parle souvent de pauvreté, elle est surtout considérée comme un moyen de survie pour les populations étrangères victimes de discriminations et d'exclusion dans les plus grandes métropoles occidentales.
Ce commerce est une forme d'esclavage inacceptable qui doit être combattue et proscrite, car il réduit les victimes à l'état d'objet, à l'état de marchandise.

LA PROSTITUTION AFRICAINE
L'Afrique, une fois encore, va " squatter " les plus mauvaises places. En effet, les prostituées africaines vont ramasser tout ce qu'il y a de plus sale, de plus cruel, dans la prostitution. La mauvaise organisation des proxénètes qui sont des membres de la famille, va créer un développement désordonné de cette filière où il se passe les choses les plus immorales qui puissent exister.
Le comble de la révolte est atteint avec la prostitution des enfants qui semble ne pas faire réagir les pays d'accueil de ces trafiquants qui semblent plutôt intéressés par les enjeux financiers colossaux engendrés par cette traite. Ce qui expliquerait la tendance des pays du Nord à favoriser la légalisation de cette activité au lieu de son abolition.
C'est encore pire pour la France, le pays des droits de l'Homme, dont les mesures, par le biais d'une répression abusive et discriminatoire, tendent vers une réglementation d'une activité qui viole la plus célèbre et basique des droits fondamentaux des êtres humains.

Entre la zoophilie, la scatologie et la pédophilie, pour ne citer que ça, l'Homme semble ne plus avoir de limites, face au pouvoir que lui confère l'argent, et cette légitimité qu'il affiche en commettant ces actes barbares sous prétexte qu'il paie.
Chaque fois qu'on croit qu'il a atteint le fond de l'indécence, de l'indignation, du dégoût et de l'écoeurement, l'homme réussit toujours à nous surprendre et à repousser le corps humain dans ses limites les plus retranchées et inimaginables. Faut-il voir derrière ces actes, qu'on peut qualifier de criminels, une diabolisation de l'être humain ? Nous ne saurons parler de la prostitution des Africains sans évoquer la situation économique catastrophique de ce continent.

LES RAISONS ECONOMIQUES
On ne peut que constater les conséquences désastreuses des politiques économiques que les pays du Nord appliquent dans cette région. C'est incompréhensible de vivre sur près de la moitié des richesses de ce monde et de compter les grains de riz ?
C'est injuste de vivre sur ces trésors convoités par tous, et d'être obligés de vendre les enfants pour survivre. Ceci est un message fort à ces " supers puissances " qui font preuve d'un égoïsme " carabiné ", qui donnent des leçons en faisant la pluie et le beau temps sur la vie des dizaines de millions de gens.
C'est aussi un message pour les dirigeants de ces pays qui doivent être mis face à leurs responsabilités, dans la mesure où, ne pas réagir face à cette aberration, ne pas réagir face à l'instauration de cette nouvelle " traite ", c'est la cautionner.

Instaurer des règles économiques plus équitables entre le Nord et le Sud, équivaudrait à diminuer le problème de la misère, qui, à son tour, régulerait celui de l'exode, et, par conséquent, résoudrait une partie des problèmes liés à l'immigration comme celui de la prostitution. Cela permettra de rendre aux Africains leur valeur et leur place dans le processus de la croissance économique mondiale, afin qu'ils retrouvent leur respectabilité et leur dignité.
Cela permettra aussi aux enfants qui sont le trésor et la relève de ce continent, de ne plus passer du stade de l'enfance à celui de l'adulte en passant par les cases souffrance et maltraitance. Mais qu'ils passent par les cases insouciance, innocence, adolescence, afin de mettre fin à cette exploitation et à cette exportation de la honte.
Ce n'est peut-être qu'à ce moment là, que nous pourrons vivre dans un monde où il y aurait une autre logique que celle du profit ; à savoir celle du respect et de l'équité.
Par Amely-James Koh Bela


TEMOIGNAGES

"Chiennes de Blacks"

Eté 2001. Il est un peu plus de 23 h, le RER A s'arrête à son terminus : Marne-la-Vallée. Une banlieue au Sud-Est de la capitale française.

Les voyageurs, fatigués par trente, soixante voire quatre-vingt-dix minutes de trajet en sortent, s'éparpillent.
Dans le lot, un groupe de quatre femmes, dans lequel se trouve une assistante sociale venue incognito et dont nous tairons l'identité.
Elles avancent de quelques mètres, atteignent l'extérieur de la gare. Un coup de fil dans une cabine d'à côté et voilà qu'en moins de dix minutes, deux Mercedes arrivent.
Après dix minutes de route, elles stationnent devant une grande maison isolée de toute habitation. Un Blanc sexagénaire attend les filles, en compagnie de sa femme, blanche aussi mais un peu moins âgée.

AU FOND DU JARDIN
Au fond, les bords d'un cours de tennis se dévoilent. Dans le jardin bordant une large piscine quiète, neuf autres filles, toutes africaines, discutent joyeusement avec six Africains bien musclés. Tout le monde est introduit par le couple, dans une très grande salle au sous-sol, aux murs couvert d'un tissu épais de couleur bordeaux.

A droite, un bar américain, sur lequel traînent à volonté des bouteilles de champagne, de Whiskies, de scotch et autre Clan Campbell, qui côtoient des petits fours au saumon. Le sol de la salle est couvert à moitié d'un épais matelas de la même couleur. Un caméraman, et ses deux techniciens pénètrent à leur tour dans la pièce, font leurs branchements, vérifient les éclairages, le son, et un dresseur, après un prompt claquement de mains du propriétaire des locaux, apparaît.

En compagnie de six bergers allemands. Ainsi commence le tournage d'un film de zoophilie tourné avec des Africains.
Film qui a été vendu dans les magasins spécialisés français et européens sous le titre de Chiennes de Blacks, sorti en été 2001, et depuis en rupture de stock.

Zoophilie
L'homme se gargarise la bouche avec de l'alcool, le projette dans les yeux de ses chiens : cette technique aurait pour but de rendre nerveux et agressifs les bestiaux, lors des rapports sexuels.
Pendant ce temps, les douze filles et six hommes se déshabillent et commencent les préliminaires. Le dresseur excite les chiens, et lorsque leur membre devient tendu, les filles leurs font des fellations, eux leur font des cunnilingus. Puis, l'acte sexuel avec les chiens commence.

Parfois, un malabar africain est appelé par le maître de céans, pour s'introduire dans un autre orifice sexuel de la fille, pendant que le chien se sert d'un autre.
Ces coïts avec des animaux rapporteraient à l'heure, 4 500 euros (3 millions de FCFA) aux expertes et cette même somme pour la journée, aux novices.De temps en temps, le caméraman zoome, filme les séquences importantes, demande aux acteurs de reprendre certaines scènes clés qu'il n'aurait pas bien captées.

Pour bien exploiter les quatre heures pour lesquelles les filles devront tourner, la maîtresse de maison les remaquille de temps en temps, leur change de tenue, de perruques, de lentilles de couleur et elles reviennent devant les objectifs, puis se remettent au travail.

Le but de ces changements d'aspects (de look) est de chercher à faire croire aux spectateurs, que ce sont de nouvelles actrices car, pour les 4 h de rush, au moins dix K7 seront obtenues et commercialisées, rappelle un tenant de sexe shop à Paris.
A certains moments, les membres sexuels des chiens se gonflent, et il est impossible pour eux de se retirer. C'est une scène qui serait prisée dans le milieu, surtout quand on essaie de tirer sur les deux corps pour les séparer, ce qui fait encore plus mal à l'actrice.

Pendant ces prises, le coordonnateur de tout ça, le sexagénaire, qui en fait son fonds de commerce, lance aux filles, des paroles avilissantes et obscènes : " Salope, suce lui les loques ", " Pétasse, fais-toi bien cogner par mon berger allemand ", ... Vers la fin du tournage, sa femme apporte quelques chiots qu'elle oblige à sucer les seins d'une des filles. La douleur ressentie par celle-ci à chaque succion, est pour l'autre, une source de plaisir sadique.

SORCELLERIE ET PROSTITUTION

Les Africaines prostituées en Europe font couramment l'objet d'une cérémonie de sorcellerie.
Elle est destinée à dissuader les femmes de fuir, sous peine de mort, de folie ou de maladie. Pour elles ou pour leurs proches. Le pouvoir de ces rituels n'est pour certains pas avéré. Mais les filles sont persuadées de risquer gros si elles s'en vont ou déplaisent à leur " mama ".
La prison mentale est si efficace que celles qui osent s'enfuir ne dénoncent que rarement les acteurs de la filière.

Les témoignages des prostituées et de la " mama " ont été recueillis par Amely-James Koh Bela, auteur du livre La prostitution africaine en Occident.

" On nous prend des ongles, des cheveux, du sang. [On y ajoute] des os de volaille ou d'animaux.
Les mêmes prélèvements sont réalisés sur une personne qui nous est très chère. Souvent, c'est la mère ou une sœur. [Dans mon cas], après une longue série d'incantations, la sorcière a tout réduit en poudre et m'a demandé de sauter dessus en promettant d'être fidèle, reconnaissante et obéissante ; sans quoi il arriverait un malheur à ma mère ".
Nathalie, une jeune Nigériane, raconte comment elle a été mise en condition avant qu'elle ne quitte son pays pour se prostituer, volontairement, en Europe. Une mise en condition par laquelle passent la majorité des Africaines recrutées pour satisfaire des clients européens.
Ces cérémonies rituelles, parfois fictives, sont un gage de sécurité pour les " mamas " (femmes proxénètes africaines), qui ont avancé de grosses sommes d'argent pour faire venir les filles en Occident. De cette façon, elles sont en effet pratiquement sûres que les prostituées ne partiront pas, craignant trop de lourdes représailles.

Cérémonies réelles et fictives
La cérémonie se passe le plus souvent dans le pays d'origine de la fille, après qu'elle ait été repérée et achetée par les " mamas " ou des intermédiaires, qui sont parfois des membres de sa famille.
Tout y est : les chants, incantations et collecte d'éléments corporels. Mais elles ne se ressemblent pas. " Le marabout a fait des incantations et des chants en trempant un balai dans du sang de mouton, dans lequel macéraient des herbes différentes. Il me donnait des petits coups de ce balai dégoulinant de sang sur tout le corps. Au bout d'un long moment, on m'a rincé le corps avec une eau spéciale et j'ai couru sans regarder derrière jusqu'à la maison avec pour ordre de ne pas me laver pendant cinq jours.
J'avais juste le droit de faire une petite toilette intime ", raconte Anita, une jeune Ivoirienne, à qui ont a aussi pris des poils, des cheveux, des ongles et une serviette hygiénique souillée, en plus des ongles et du sang de sa mère. Un rituel en bonne et due forme pour laquelle le marabout est rémunéré, dans certains cas " 100 euros ", selon l'Office central pour la répression de la traite des êtres humains.

Il se ferait souvent avec l'accord des femmes désireuses de quitter leur pays pour se prostituer en Europe. " Ce sont elles qui parfois demandent des cérémonies pour prouver leur bonne foi... ", estime une " mama " congolaise de Bruxelles (Belgique), réputée pour les belles filles qui servent dans son restaurant et se prostituent pour elle.
Mais d'aucuns estiment que, la plupart du temps, les filles ne savent pas ce qui se passe ou se dit lors de la cérémonie et qu'elles ne l'apprennent que lorsque tout est fini. La " mama " d'Anita, par exemple, lui a expliqué que la cérémonie visait à protéger " contre les mauvais sorts que des jaloux peuvent lancer ".

Toutes les cérémonies ne sont pas réelles. Certaines " mamas " mettent parfois en place des rituels factices. Mais parce qu'ils sont très bien mis en scène, par souci de crédibilité, les filles ne font pas la différence et sont terrifiées. Terrifiées par la mort, la folie ou encore la maladie qui leur a été promise en cas de faux pas.
Des sanctions qui peuvent tomber sur elles ou sur leurs proches. Anita raconte que sa " mama " lui a dit qu'il lui " arriverait des bricoles ainsi qu'à [sa] mère, qui avait donné son sang et ses ongles ", si elle désobéissait à ses ordres. Le risque est donc trop grand pour tenter quoi que ce soit. Ce qui les rend mentalement prisonnières. Le conditionement est par ailleurs si poussé que certaines, comme Nathalie, estiment que ces pratiques sont faites pour leur bien. " Elles (les 'mamas') ne veulent pas nous faire du mal. Elles veulent juste se protéger contre les méchantes filles incapables et jalouses qui les trahissent et réduisant à néant leurs efforts et nos chances de surcroît ", explique-t-elle.

Les filles condamnées à rester prostituées
Le rituel de sorcellerie est un contrat entre les deux parties, un engagement de fidélité et de loyauté dont l'objectif est de protéger les " mamas " d'éventuels problèmes que pourraient leur causer les filles.
" Certaines se prennent pour des chefs et montent les autres filles contre nous. D'autres essaient de tricher en volant une partie des recettes, nous trahissent en tombant dans les pièges de certaines associations qui prétendent les aider, mais leur volent des informations pour les faire expulser. D'autres vont raconter des mensonges à la police pour avoir des papiers ", souligne la " mama " de Bruxelles.
Les cérémonies servent aussi de récupérer l'argent de la dette contractée par la fille lors de son passage en Europe. " Le coût est colossal et peut osciller entre 20 000 et 30 000 dollars, qui comprend notamment le voyage, les faux papiers et les intermédiaires.
Le rituel permet aux 'mama' de s'assurer que les filles leur rembourseront les sommes investies ", Constant Roger Mbongo, avocat à la cour qui a déjà défendu quatre " mamas " et une prostituée africaines. Les cérémonies servent également de garde-fou pour les " mamas ". " Elles n'ont pas le temps de rester derrière les filles pour vérifier si elles travaillent correctement ou ne leur volent pas de l'argent. Les cérémonies servent donc à exercer une pression sur le mental des prostituées pour les soumettre ", poursuit Constant Roger Mbongo.

La méthode est efficace, car les filles restent dans la prostitution, même si elles veulent arrêter. Et elles n'osent que rarement dire à la police ou à la justice qui sont les cerveaux de la filière lorsqu'elles s'enfuient. Et si elles le font, elles risquent l'expulsion.
" Un jour, je me suis enfuie et je suis allée à la police leur raconter mon histoire. J'ai été expulsée et elle n'a jamais été inquiétée. Même pas arrêtée ", raconte Anita en parlant de sa " mama ". Autant de paramètres qui garantissent de fait une protection et une immunité quasiment incassables aux membres d'un réseau.

" Une sorcellerie de façade "
Pour Constant Roger Mbongo, les cérémonies des " mamas " ne représentent aucun danger. " Je suis Africain et j'ai la certitude qu'on ne peut pas faire du mal comme ça, par delà des milliers de kilomètres qui plus est.
On plante un décor pour faire peur à des Africaines qui bien souvent ont peu d'éducation, croient en ces rituels et qui n'ont pas connu autre chose que cela. Mais il n'y aura pas de suite. Il n'y en a jamais eu dans tous les dossiers que j'ai traités. Les 'mamas' que j'ai défendu ont toutes avoué des rituels, expliquant que cela fait partie du conditionnement. Mais elles n'ont pas dit si, à terme, elles se seraient servies de la cérémonie à des fins mauvaises.
C'est une sorcellerie de façade et de pression ", commente-t-il. Et de citer l'histoire d'une prostituée nigériane qui a dénoncé la filière et à qui il n'est rien arrivé, même si elle vit aujourd'hui cachée par crainte des représailles. Elle aurait même menacé sa " mama " de laisser sa famille tranquille si elle ne voulait pas avoir de problèmes avec la police.

Il souligne par ailleurs que " dans la prostitution des filles de l'Est, on voit tout le temps des personnes qui meurent par suite de représailles.
Mais en ce qui concerne la prostitution africaine, il n'y a pas de décès ". Pas de décès, mais des événements qui, pour certains, peuvent laisser planer le doute sur le pouvoir de ces cérémonies. Nathalie a été " mise dehors " pour avoir volé sa " mama ".
Ce qui s'est passé par la suite, bien que peut-être le fruit du hasard, lui a fait regretter son geste. " Je ne sais pas si c'était une coïncidence, mais ma mère est gravement tombée malade. Je suis allée lui (à la " mama ") demander pardon, mais elle avait trop mal au cœur et n'a pas trouvé la force de me pardonner. Depuis j'erre de squat en squat. Je suis l'unique responsable : j'ai triché et j'en paie le prix ", conclut-elle.
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